Depuis deux ans, c'est devenu une habitude. Les responsables du Comité Régional de Tourisme de la région Paca, Bruno James le directeur en tête, partent comme l'Olympique de Marseille à l'assaut des principaux bastions européens.

« L'idée se veut simple: coller notre démarche de prospection des marchés étrangers -que nous avons préalablement ciblé- à ces évènements sportifs, populaires et médiatiques que sont les rencontres de foot-ball de la Champions Ligue » se plait à rappeler M. James.

Ces missions spécifiques, entreprises derrière le drapeau olympien, ont donc déjà eu pour cadre Madrid, Zurich, Londres, Dortmund, au fil des deux dernières saisons... et des résultats de l'OM sur le terrain.

Le contexte de convivialité qui colle à la rencontre sportive et la possibilité d'assister à un grand match ne sont certainement pas étrangers au succès rencontré auprès des professionnels du tourisme des cinq départements concernés.

Hier, ils étaient ainsi encore plus de quarante à se retrouver dés le matin -et après une nuit agitée pour certains eu égard à la qualification arrachée- pour une longue journée de rencontres et de travail. Il y avait là de nombreux institutionnels (OT, CDT...) et beaucoup de professionnels du tourisme, hôteliers, agences réceptives, résidences, sites touristiques...

Tous n'avaient qu'un seul but: mieux connaître pour mieux conquérir ce marché italien du nord de la Péninsule, marché de proximité culturelle et géographique.

Une première conférence conduite par le directeur d'Atout France en Italie, Christian Kergal, et ses collaborateurs a permis aux participants de mieux appréhender le système de distribution sur le marché italien.

Les données révélées par l'étude présentée a donné l'occasion également de découvrir le poids des touristes italiens pour l'économie touristique en France.

Notre pays reste la première destination pour les transalpins devant l'Espagne et les USA. Même si en 2011 on a pu enregistrer une baisse du flux (-5,5%) et surtout des nuitées (-14,4%), ainsi qu'un recul du tourisme d'affaires.

A l'évidence, la France n'a pas profité du report de clientèle induit par les personnes ayant renoncé à la Tunisie et à l' Egypte, report ayant profité essentiellement à la Croatie et aux Canaries.

Quoiqu'il en soit, la région Paca demeure le second pôle d'attraction pour les italiens, derrière Paris et à égalité quasiment avec... la région Midi Pyrénées, l'explication pour cette dernière se situant dans la présence de Lourdes qui attire chaque année un bon million de touristes-pèlerins!

L'objectif affiché est porteur d'espoirs. Car le Sud de la France continue d'attirer les italiens. Les témoignages de plusieurs directeurs et responsables d'office de Tourisme et sites touristiques présents à Milan - Jean Pierre Boeuf (Arles), Ingrid Barbieri (Saint Rémy de Provence), Draguy Vojvodanovic (Vallée de l'Ubaye), Elodie Blanc (Aubagne), Stéphane Blanc (Avignon)- n'ont pu que le confirmer.

Le développement de courts séjours, calqués souvent sur des jours fériés propres à l'Italie, est aussi de nature à développer la part du marché italien.

Et ce d'autant que de nouvelles, régulières et à bas coûts liaisons aériennes entre Marseille et plusieurs villes du nord de la péninsule viennent compléter la palette d'atouts.

La nouvelle politique d'Air France au départ de la province en général et de marseille Provence en particulier, avec des dessertes de Milan et Venise, vient conforter ce constat.

L'après-midi aura été toute consacrée à deux ateliers de travail dédiés respectivement au tourisme d'affaires et à la promotion commerciale.

Ensuite, un workshop organisé au NH Milano Touring ne permette aux participants de rencontrer plus de 70 représentants d'agences de tourisme d'affaires ou de loisirs.

Pour être tout à fait complet il faut ajouter à cela le déjeuner de presse servi à près de 30 journalistes tombés sous le charme de la Provence mais aussi des mets concoctés par Dominique Frérard (Les Trois Forts Sofitel Vieux Port) et René Berges (La table de Beaurecueil).

Les deux Maîtres Cuisiniers de France, en véritables ambassadeurs de la gastronomie, ont également œuvré avec la complicité des vignerons des Côtes du Rhône et des Côtes de Provence, pour le dîner de clôture hier soir. Un final en guise de feu d'artifice pour une opération qui pourra être appelée à se poursuivre.

Pour peu que Valbuena, Rémy et consorts continuent l'aventure...

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