CroisiEurope ne connaît pas la crise.

La compagnie familiale a fait voyager cette année près de 200 000 passagers, pour un chiffres d’affaires de 125 millions d’euros, en augmentation de 6%.

Une progression due à l’optimisation de son taux de remplissage, notamment en juillet et en août, qui dépassait les 95%. “Nous avons réussi à séduire les familles durant l’été” explique Eric Collange, le directeur commercial.

Ces croisières familiales étaient proposées au Portugal, en Espagne, en Italie et en Croatie, avec de nombreuses animations et réductions pour les enfants.

Mais cette clientèle reste encore minoritaire et les seniors sont encore bien nombreux sur les ponts des bateaux.

Pourtant, certains produits peuvent plaire aux trentenaires, comme les séjours sur la Volga, qui sont “d’un même niveau de dépaysement que l'Égypte” assure Eric Collange.

La Russie a d’ailleurs été un des best seller de l’année avec près de 6000 passagers. Ces destinations lointaines sont vendues sous la marque CroisiVoyages, qui propose également l’Inde, la Chine ou le Sénégal, l’Ukraine.

La grande nouveauté du catalogue reste le Mékong. La compagnie vient en effet de prendre en affrètement total pour quatre ans sur un bateau de 24 cabines, d’août 2012 jusqu’en avril 2013.

“Le Mékong est un moyen d’avoir une croissance externe et de proposer des alternatives à certains passagers qui ont déjà fait tout le catalogue”, assure Eric Collange. Car le taux de repeaters est particulièrement élevé pour ce type de produits.

“En trente ans de fidélité, certains clients ont fait plus de 60 croisières”, s’exclame Axel Araszkiewicz, le responsable de la communication. “C’est un bon levier de croissance pour les agences de voyages. Elles devraient s’en servir pour capter et fidéliser une nouvelle clientèle”, poursuit Eric Collange.

Malheureusement, le produit est encore mal connu par les vendeurs, même si le panier moyen s'établit à 780 euros et la commission à 15% dès la première vente.

Autre nouveauté du catalogue, les Cyclades, programmée sur le petit bateau la Belle de l’Adriatique. Grâce à sa taille, il pourra se faufiler partout et notamment accoster la petite île de Délos, inscrite à l’UNESCO.

Lancer la Grèce ne fait pas peur à Eric Collange. “La crise nationale est économique et pas politique comme au Maghreb. Je n’ai aucune inquiétude”.

Mais l’homme ne prend pas de risques. Son bateau qui naviguait au printemps dernier sur la Mer Rouge va se repositionner cet hiver sur les Canaries.

Cette décision prise dès le mois d’avril, a été comme on l'imagine, couronnée de succès. “Tout est déjà complet, si bien que nous avons rajouté deux dates, du 24 novembre et au 1er décembre”, se réjouit Eric Collange.

Pour les voyageurs dont le budget est plus serré, CroisiEurope propose aussi d’autres alternatives, moins lointaines et moins longtemps. Ainsi, le produit sur la Gironde, pour découvrir les régions viticoles de Bordeaux, a été quasiment rempli tout l’été.

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