Tourisme tunisien : annulations massives pour les fêtes. Alarmisme ou paranoïa?

Tourisme tunisien : annulations massives pour les fêtes. Alarmisme ou paranoïa?

Suite à certaines informations qui circulent sur le web tunisien qui font état d’annulations massives pour les fêtes de fin d’année pour cause de départ des Libyens, plusieurs annulations de réservations ont été enregistrées et ce de la part de plusieurs grandes sociétés touristiques européennes.

On apprend que « le taux des annulations a atteint les 80%. La Tunisie a donc perdu jusque-là aux environ de 2000 touristes pour la prochaine saison touristique… » De nombreux professionnels tunisiens ont exprimé leur étonnement quand à ces chiffres et se demandent quelle est leur source. « Qu’est-ce que ces informations ? Qui servent-elles ? A quoi joue-t-on ? », s’exclame Tarek Anane, opérateur à Djerba.

A ce jour, les professionnels de l’hôtellerie n’ont pas noté une recrudescence d’annulations. La situation étant par ailleurs ce qu’elle est, elle ne peut être pire ! Le tourisme saharien se meurt depuis plusieurs mois et l’activité des circuits est au point mort. Si l’on prend en considération que cette période est une des pointes de la basse saison tunisienne, on relativise un peu.

Cependant, il est indéniable que le résultat des élections n’est pas étranger aux différentes rumeurs qui circulent, entre autres, via le web et les réseaux sociaux. L’arrivée du parti islamiste Ennahdha ne fait certes pas le plus beau des effets sur les opérateurs touristiques et sur la clientèle classique pressentie pour la destination. Reste que les médias européens ont aussi moyennement communiqué sur le succès des élections. A ce jeu, les médias tunisiens n’ont pas été nettement meilleurs. Ils ont tous plongé dans « le succès écrasant » du parti islamiste  et ne parlent que du «parti au pouvoir »… Pourtant les résultats donnent plusieurs autres lectures. Reste que le retard dans leur proclamation et le brouillard qui entoure la formation du gouvernement et la mise en place de l’Assemble Constituante jettent plus de trouble.  

La faute d’Ennahdha ?

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