A la pointe sud d’Israël, nichée entre Taba en Egypte et Aquaba en Jordanie, la station balnéaire d’Eilat peine à se démarquer de ses voisines.

Plus chère, mais plus occidentale, elle souhaite désormais se promouvoir sur le marché international grâce à une nouvelle marque : Eilat +.

Présentée jeudi dernier à Paris auprès d’une centaine d’agents de voyage, cette marque a été lancée par l’association des hôteliers d’Eilat - Mer Rouge, dirigée par Shabtaï Shay.

« Les voyageurs doivent comprendre ce que nous apportons de plus à leurs vacances » déclare-t-il. «Pour des clients qui ne veulent que du balnéaire classique, difficile de concurrencer Taba, Charm el-Cheikh ou Aqaba en terme de tarifs. En revanche, nous avons beaucoup d’autres avantages à offrir » explique Shabtaï Shay.

Plus onéreuse, Eilat vise ainsi une clientèle haut de gamme pour offrir « plus de luxe, plus de calme, plus d’attractions et plus de diversité ». Mais les détails de la stratégie de communication sur cet axe ne sont pas encore connus.

Eilat est la seule station balnéaire à l’européenne de toute la région. Construite sur une étroite bande de terre de 2 kilomètres de large, elle concentre tout ce qu’un européen branché peut attendre de ses vacances. Des hôtels modernes, des bars, des restaurants, des magasins, ainsi qu’un grand nombre d’évènements sportifs, musicaux et artistiques.

Les voyageurs peuvent s’adonner au snorkeling dans la barrière de corail, à la plongée dans des fonds sous marins réputés ainsi qu’à la "delphinothérapie". Huit dauphins nagent en effet dans ses eaux. Sans oublier bien sûr la planche à voile, le ski nautique, le jet ski, le pédalo, le parachute ascensionnel, ou le rafting.

Située aux portes d’un vaste désert, Eilat veut également promouvoir ses activités terrestres. On peut partir en safari dans la réserve de Haï Bar sur les traces des autruches, gazelles et renards des sables.

Mais aussi découvrir les mines du roi Salomon, admirer quatre villes inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, Avdat, Haluza, Mamshit et Shivta, retracer la route de l’encens, ou encore découvrir un Kibboutz, ces villages collectivistes d’Israël.

Pour se loger, le voyageur a le choix entre une quarantaine d’établissements hauts de plusieurs dizaines d’étages qui se partagent 12 000 chambres. Une grande capacité pour accueillir la moitié des Israéliens qui passent leurs vacances à Eilat, mais aussi les étrangers.

L’année dernière, la station a compté 900 000 nuitées.

Elle souhaite en accueillir 1,5 millions d’ici 5 ans. En 2010, 50 000 Français ont découvert la région, pour 250 000 nuitées.

Ils sont venus par l’une des quatre compagnies qui desservent directement la destination depuis Paris une fois par semaine en 5 heures de vol. Deux compagnies régulières : El AL et Air Méditerranée, deux charters : Arkia et Sund’or se partagent ainsi le marché.

On peut également accéder à Eilat depuis Tel Aviv en 50 minutes de vol. L'idéal pour terminer un séjour culturel par quelques jours de détente au soleil.

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