Oman n’est plus la destination confidentielle qu’elle pouvait être lorsque Rania Khodr a ouvert à Paris la première représentation touristique du Sultanat.

C’était en 2002, et le pays de Simbad attirait alors moins de 3 000 français par an.

Depuis, les relations économiques et culturelles entre la France et le Sultanat se sont largement développées et la destination n’a cessé de gagner des parts de marché.

En 2010, Mascate, le massif de Dhofar et les arbres à encens ont séduit 27 000 de nos compatriotes.

2011 s’annonce tout aussi brillant avec une hausse de 5,4 % déjà constatée au mois d’août dernier, et ce, malgré les bouleversements qui ont suivi le « Printemps arabe ».

Ce score très honorable, avec un séjour moyen de 3 jours et un joli panier moyen de 2 175 €, place la France au 3e rang des marchés émetteurs européens, juste derrière l’Allemagne (65 000 pax) et la Grande Bretagne (125 000 pax).

« Ces résultats sont très encourageants », estime Maitha Al Mahrouqi, la Secrétaire d’État au Tourisme du Sultanat, de passage à Paris.

« Ils montrent en tous cas que nous disposons encore d’une réelle marge de progression, car les Français connaissent mal Oman, alors que le pays a tout ce qu’il faut pour leur plaire : un produit balnéaire spectaculaire, un patrimoine culturel riche, une nature authentique et variée, une population accueillante… »

Ce manque de notoriété peut toutefois devenir un handicap, au moment où la destination investit beaucoup dans le tourisme, qui pèse toute de même 3,2 % du PIB.

Le secteur connaît justement une hausse significative de ses capacités d’accueil, aussi bien dans l’aérien, avec l’agrandissement de l’aéroport international de Mascate, que dans l’hébergement, à Mascate en particulier, où le nombre total de chambres devrait doubler d’ici 2015, en passant de 10 000 à 20 000, toutes catégories confondues.

« L’essentiel des ouvertures se fera dans le haut de gamme, 4 et 5*, loisir et business », précise cependant Maitha Al Mahrouqi, en rappelant qu’avec « un million de visiteurs annuels, la destination n’entend pas miser sur le tourisme de masse ».

Pour remédier à ce défaut de visibilité sur le marché français, le Sultanat a donc décidé de mettre les petits plats dans les grands.

Ainsi, depuis le 22 novembre dernier, il s’affiche à l’arrière des 14 cars de la compagnie des Cars Rouges, ces grands bus à impérial qui sillonnent Paris 7 jours sur 7.

Cette campagne de choc va durer 15 jours, jusqu’au 5 décembre prochain, et le Sultanat pense ainsi toucher 8 millions de personnes.

Pour accompagner ce coup de projecteur, la Secrétaire d’État a profité de son séjour parisien, vendredi dernier, pour faire la tournée des professionnels.

Maitha Al Mahrouqi a d’abord déjeuné avec des hôteliers et des tour-opérateurs, puis elle a rencontré les agents de voyages lors d’une soirée splendide, organisée au dernier étage de l’Institut du Monde Arabe.

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