Jaume Tàpies, le président de Relais & Châteaux est étonné des proportions prises par l’enquête sur les surfacturations dont a été victime son association.

Hier, le journal Le Monde a indiqué que le juge d'instruction strasbourgeois en charge de l’affaire, Jean-Baptiste Poli, pourrait convoquer comme témoin Dominique de Villepin

Mais de son coté, l'ancien premier ministre dément toute implication dans cette affaire.

Le quotidien évoque également les relations étroites qui liaient Régis Bulot à l'ancien premier ministre.

Des révélations qui surprennent Jaume Tàpies. « Le journal a eu accès à des documents que je n’ai pas ». Il a également pris connaissance avec stupeur des menaces qui auraient été proférées à son encontre par Alain Ducasse, ami de Régis Bulot.

Toujours selon Le Monde, le restaurateur aurait déclaré à R. Bulot lors d’une conversation téléphonique interceptée le 30 janvier 2010 : « il faut lui couper la tête vite à ton successeur ».

Loin de perdre de son sang froid, Jaume Tàpies préfère laisser la justice faire son travail. « Nous voulons trouver le responsable de ces surfacturations dont nos membres ont été victimes. Tout le reste ne nous concerne pas ».

Constitué partie civile depuis mars 2008, il a aidé la justice à découvrir les traces des irrégularités avec difficultés, car de nombreux documents manquaient dans ses fichiers.

« Les gens à l’origine de tout ça ont essayé de cacher pas mal de choses » renchérit l’actuel directeur.

Concernant les séjours gratuits qui auraient été offerts à certaines personnalités françaises, Jaume Tàpies dément. «Depuis que je suis président, personne n’a passé de vacances aux frais de l’association» assure-t-il.

« Certes, nous offrons des nuits gratuites mais uniquement pour financer notre campagne de publicité. Par exemple, en échange d’une page dans Newsweek nous leur donnons un certain nombre de nuits ».

Une pratique publicitaire parfaitement légale et fort commune dans le secteur.

Malgré sa volonté de faire profil bas, Relais & Châteaux semble pourtant désormais embarqué dans une affaire qui le dépasse. « Nous sommes très triste et nous souhaitons vivement que notre image de marque ne soit pas affectée ».

En attendant, l’enquête se poursuit et risque peut-être de faire tomber d’autres têtes.

D'autres articles du Monde détaillent la conversation téléphonique entre Dominique de Villepin et Régis Bulot , et donnent plus d'éléments sur l'enquête en cours.

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