Comment survivre et prospérer lorsqu’on est mandataire ou locataire-gérant du réseau de distribution Nouvelles Frontières avec la double menace d’un groupe qui doit se restructurer et d’un environnement économique difficile ?

La question mérite que l’on s’y attache. Et pourtant, certains mandataires Nouvelles Frontières trouvent que leur association MNF 2008 présidée par Christian Rochette élude les problèmes.

Voire même qu’elle n’aurait pas l’indépendance nécessaire vis-à-vis du groupe pour mener une réflexion constructive.

Le premier à avoir décidé de quitter MNF 2008 est Jean-Marc Laffay, patron de l’agence Nouvelles Frontières du Mans.

« Je n’ai pas donné ma démission pour m’opposer à MNF 2008 ou bien au groupe TUI mais je souhaite participer à la création d’une association parallèle pour faire avancer davantage la réflexion sur notre métier ».

Il explique ainsi à certains de ses confrères : « Si nous sommes tous partenaires de TUI France (je le revendique moi-même) nous ne pouvons concevoir de tout accepter de notre Mandant sans avoir pris préalablement notre part à la réflexion.

C'est dans une saine altérité Mandants/Mandataires LG que nous pourrons garantir la plus grande prise en compte de nos intérêts de commerçants indépendants, de commerces de proximité.

Je pense aussi que ce sera le meilleur "service" à rendre à notre Mandant, car c'est ainsi que nous pourrons avancer ensemble en prenant conscience du maximum d'écueils possibles. »

Jean-Marc Laffay reconnaît qu’il y a un gros point d’interrogation sur le futur de la distribution, notamment pour la dizaine de mandataires qui n’ont pas signé le contrat 2010.

« La production Nouvelles Frontières est maintenant distribuée par les agences Havas, Marmara, voire Carrefour Voyages pour certaines opérations. On peut s’interroger, dans ces conditions élargies de distribution, si le risque commercial n’est pas trop élevé pour un mandataire à l‘enseigne NF », estime Jean-Marc Laffay.

Pour autant, il tient à son enseigne NF. « Nous n’avons pas l’intention de combattre le groupe mais au contraire celle de mettre notre réflexion en commun car un chef d’entreprise esseulé n’a pas le recul nécessaire pour faire une analyse complète de l’évolution de son métier.

Nous pourrions aussi mutualiser nos moyens sur, par exemple, des actions de marketing - ce qui est autorisé dans le cadre de nos contrats. Il faut absolument ajouter de la visibilité à nos points de vente pour attirer la clientèle et susciter son envie d’acheter chez nous ».

La nouvelle association est donc en cours de constitution…

Toute l'actualité avec TourMaGazine.fr