L’année dernière, la compagnie canadienne Sunwing avec trois rotations par semaine entre Paris et Toronto et deux entre Paris et Montréal, avait attaqué le marché avec des tarifs particulièrement agressifs.

Cette année, elle risque bien de se « calmer » avec l’accord « stratégique » signé il y a un mois avec Corsairfly.

Sunwing et Corsairfly ont un actionnaire commun, TUI. Il était donc logique qu’une coopération entre les deux compagnies s’installe sur l’axe franco-canadien. La capacité mise en commun ne montera pas en puissance.

Au contraire, Sunwing gardera ses trois rotations par semaine sur Toronto mais arrêtera les deux vols de Montréal (10 000 sièges en moins).

Tandis que Corsairfly « ira jusqu’à six rotations par semaine », sur Montréal mais avec un A 330 au lieu du B-747, ce qui représentera une réduction de 21% de capacité et ne volera plus sur Toronto, desservi l'année dernière en B-747.

Les deux compagnies vont néanmoins tirer profit d’une commercialisation commune des vols : code share sur les appareils et politique tarifaire définie en commun.

Le front commun TUI Sunwing fait suffisamment peur pour que l’autre grand prestataire du segment loisirs, Air Transat réagisse.

S’il annonce une offre en hausse de 10% entre la France et le Canada, le groupe canadien Transat AT vient d’investir près de 5 millions de dollars canadiens pour racheter le spécialiste du vol sec local, Vacances Tours Mont Royal. De quoi s’assurer la distribution d’un volume confortable de sièges .

Pour autant, Air Transat garde une sacrée belle avance avec son réseau multi destinations : au départ de Paris, 3 vols quotidiens vers Montréal mais aussi 5 vols directs hebdomadaires vers Québec, six vols hebdomadaires vers Toronto, trois vers Vancouver et un vol vers Calgary.

A cela, il faut ajouter les départs de province, Bâle/Mulhouse Bordeaux, Lyon, Marseille avec 4 vols Montreal et 1 Québec, Nantes, Nice et Toulouse. Des vols directs qui délivrent une sacrée avance concurrentielle…

Du côté des "majors", l'heure est également à la réduction de capacité. A partir du mois de juin, l’A380 d'Air France ne volera plus que trois fois par semaine sur Montréal, les autres jours, ce sera un B-777 qui prendra le relais, ce qui représentera une réduction de la capacité de 17,6%.

De son côté, Air Canada ne fera pas voler son deuxième vol quotidien entre Paris et Montréal, retirant, là aussi 17% de capacité.

Quant au projet, contesté par les pilotes d'Air Canada, de la création d'une compagnie low cost, elle ne sera pas opérationnelle avant 2013...

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