Eurêka ! J'ai trouvé la solution pour renflouer les caisses d'Air France.
Simple, lumineuse... Parlons chiffres comme disent les vrais experts.

AF transporte 48 millions de passagers sur son réseau domestique et Europe.

Dans des Airbus 318 à 321, avec la nouvelle configuration de sièges plus fins. On use moins ses genoux sur le siège de devant. Au détriment du confort fessier. Le dossier est raide comme la justice et l'assise rembourrée aux noyaux de pêches.

Un voyage en France métropolitaine d'une heure environ voit apparaitre les premiers signes de lombalgie.

Un moyen courrier de trois heures s'apparente à une raffinée torture ottomane côté ischions.

Je n'envisage qu'avec terreur les Amman (4h30) ou autres Caire. Et ce n'est pas sans fondement... si vous me permettez le cliché trivial mais juste.

Donc 48 millions de paires de fesses malmenées.

Otez 5% de Vénus callipyges pas concernées ; 15 autres pour cent de pin up plantureuses, version années 60, et de jeunes gens en short de cuir noir pourvus des rondeurs ad hoc.

Reste grosso modo 40 millions de concernés.

Mettez en place la location de coussins comme elle se pratique dans les festivals, sur les gradins des théâtres antiques :

- 10€ pour la métropole (10 millions de passagers)

- 20€ pour l'Europe (20 millions de pax)

- 50€ pour le Moyen Orient, cher mais pas hors de prix eu égard au pretium doloris. Le support lombaire est inclus.

Parlons sérieusement chiffres.

- 15 millions à 10€ = 150 millions

- 20 millions de pax à 20€ = 400 millions

- Reste 5 millions à 50€ = 250 millions.

Total: 800 millions. Le compte est bon !

N'oublions pas les passagers Flying blue. A choyer.

Passage de Ivory à Silver : un tube de crème émolliente.

De Gold à Platinium : le coussin logoté AF. Très chic sous le bras dans les passerelles. Futur signe de ralliement entre initiés.

Quant aux membres du Club 2000, aller retour au Brésil et implantation de prothèses gonflables à la demande, histoire de régler le problème une bonne fois pour toutes.

J'ajoute que cette chronique est interdite de lecture au patron de Ryanair. Toujours à l'affût d'un supplément monnayable.

A moins qu'il me paie des royalties sur cette idée que je m'empresse d'aller breveter...

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