Marge faible, activité cyclique... les TO français ne séduisent plus... les banques !
Publié le mardi 14 décembre 2010 lu 541 fois
Alors que s’ouvrent ce mercredi 14 les débats du CETO à Opio, nous avons voulu savoir comment les tour-opérateurs étaient perçus par les investisseurs et les analystes financiers. Force est de constater qu'on est loin de l’amour fou...

Pour eux, aucun suspense. Rien. Que ce soit dans les banques ou chez les fond d’investissements, les professionnels de l’argent ne sont guère intéressés par le tourisme français.
D’abord, parce qu'il n’est pas assez représenté en bourse. Trop peu de sociétés sont cotées, et moins encore ont la volonté ou les moyens d’entrer dans le jeu
Ensuite, il n’est pas assez rentable. Avec un rendement de 4% maximum sur son chiffre d’affaires, il est moins attirant que certains secteurs économiques qui dépassent les 5%, comme les Télécom, ou même les 25%, comme le luxe.
Et même si l’on parlait de rendement sur capitaux investis, où la performance peut être parfois plus flatteuse, le tourisme resterait un secteur cyclique, bien trop soumis aux aléas de toutes sortes.
Un raz-de-marée meurtrier, un volcan tout feu tout flamme, un attentat ou une méchante épidémie ont vite fait de grignoter les investissement...
Chômage en hausse = moins de clients
FRAM : des pieds solides, une tête fragile
Les industriels préfèrent la Russie ou la Chine
Des TO dos au mur
Elle précise aussitôt : « à condition que leur consolidation s’appuie sur un vrai potentiel de développement et non pas sur le simple objectif d’avaler un concurrent pour gagner des parts de marché. »
Car, comme le souligne l’un de ses confrères, plus versé dans le tour operating : « Le tourisme est un marché mûr et, pour un investisseur qui s’engage donc à moyen long terme (5ans), il faut avant tout dégager de la marge opérationnelle... »
Voilà les raisons pour lesquelles, selon notre analyste, AXA Private Equity est entrée dans le capital de Go Voyages. Et voilà aussi probablement pourquoi elle a mis le veto à une diversification (LIRE) de l'entreprise vers le tour operating.
Résumons-nous : le portrait robot pour séduire les investisseurs c'est :
1 - une société à fort potentiel
2 - Une société où la marge est portée par le résultat opérationnel
3 - Une société où la croissance des ventes sera tirée par le développement de la consommation via Internet.
Des profils qui ne courent pas les rues chez les TO...
Aujourd’hui, ils partent d’un constat plus grave : le chômage est désormais « structurellement en hausse » ! Du long terme donc…
« C’est pour cette raison que la production positionnée sur le milieux de gamme, et à fortiori les simples forfaitistes, a du souci à se faire, » estime un trader qui suit des dossiers comme Thomas Cook, TUI, Kuoni ou Club Med. « Chaque jour qui passe leur enlève des clients solvables... »
À son avis, les perspectives de rendement sont surtout dans le haut de gamme ou bien chez les spécialistes, si leur niche est vraiment ciblée, voire exclusive.
Avec une tendance forte, évidemment : le développement à travers Internet. »
« Il faut désormais apporter une réelle valeur ajoutée, sinon il ne vous reste plus qu'à à tirer les prix vers le bas. », confirme l’une de ses consœurs, en rappelant qu’on assèche ainsi sa marge, ses capacités d’autofinancement et qu’on rentre alors dans un cercle vicieux qui éloigne tous les investisseurs, institutionnels ou privés.
Prenons par exemple le cas de FRAM. Selon nos spécialistes du marché financier, le TO toulousain par exemple, peinerait à intéresser un investisseur car, malgré sa notoriété, sa belle trésorerie, ses résultats et la fidélité de sa clientèle, il manque d'une stratégie claire.
Mais surtout, faiblesse pernicieuse mais rédhibitoire pour qui veut placer son argent : il ne jouit pas d’un tour de table serein. « Cela fragilise la société, » explique notre spécialiste des dossiers industriels du tourisme.
Pour trouver de l’argent, (si FRAM en avait besoin,) « l'entreprise aurait 4 solutions, « 1) fusionner avec d’autres entreprises; 2) chercher un fond de « private equity » (investissement hors bourse); 3) se développer par croissance externe; 4) adapter ses projets à ses capacités d’autofinancement. »
« La croissance touristique ? Dans le monde peut-être, mais en France, c'est loin d’être le cas, du moins ça manque de visibilité. » vous répond-on de façon unanime, même si on entrevoit actuellement une légère reprise ou si le secteur semble très évolutif.
« D’où la volonté des grands du tourisme européen d’aller chercher la croissance dans les pays émergeant », acquiesce notre trader de l’industrie touristique.
Sauf peut-être s’il s’agit d’un « hyper-spécialiste » à forte valeur ajoutée, concède-t-il en tempérant cependant ces propos.
On ressort de ces entretiens avec le sentiment que les Tour opérateurs français ont le dos au mur.
Ceux qui n'ont ni la taille critique ni les fonds propres pour grandir ou tenir face aux aléas conjoncturels, devront se débrouiller seuls.
A bon entendeur...
source: TourMag
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