Tunisie - Festival de Douz : fenêtre sur le néant!

Tunisie - Festival de Douz : fenêtre sur le néant!

Douz, naguère porte du désert, fête dans quelques jours (du 23 au 26 décembre 2010) son "Festival International du Sahara" qui en est à sa centième édition selon ses organisateurs. 
Le Festival International du Sahara de Douz, grâce à ses spécificités, à son authenticité et son originalité, a beaucoup contribué à la promotion du tourisme saharien en particulier et du tourisme tunisien en général.  Mais, d’une année à l’autre, ceux qui retournent assister à son déroulement remarquent qu’il fait du sur place et qu’il s’enlise dans les sables qui lui servent d’écrin. Les seules rubriques de soi-disant enrichissement introduites d’une année à l’autre adoptent des formes de table ronde et autres colloques qui ne s’insèrent pas du tout dans les traditions spectaculaires qui ont fait sa réputation auprès des médias internationaux.
Pour éviter la banalisation, Il aurait fallu veiller sur le maintien d’un certain degré de cohérence par rapport à la personnalité «historique» de la manifestation.

Touristique et culturel par excellence, le Festival de Douz aurait eu intérêt à matérialiser les deux promesses contenues dans sa dénomination officielle ‘’International et Sahara’’. Il aurait dû évoluer pour s’affirmer comme le rendez-vous incontournable de tous les pays limitrophes du Sahara sans exception et comme vitrine de toutes les expressions culturelles spectaculaires de leur patrimoine saharien. 
En outre, n’est-il pas grand temps que ce festival accouche, enfin, de spectacles hebdomadaires organisés tout au long de l’année, pour les centaines de milliers de visiteurs qui en entendent parler mais qu’ils n’ont pas l’occasion de découvrir, en dehors des trois journées de son déroulement chaque fin d’année. ?

Voilà un événement qui mérite un sponsoring conséquent et direct des autorités touristiques et culturelles et une organisation plus imaginative et plus professionnelle.

Le Festival International du Sahara de Douz fête, peut être, son centenaire mais il est triste de constater qu’il vieillit mal. Très mal, même. 

   Wahid Ibrahim

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