MKG a présenté hier les résultats de son étude annuelle sur l’activité hôtelière.

Elle révèle que, malgré la mauvaise conjoncture économique, le Revpar a augmenté de 6,4%, après une chute de 8,5% en 2009. Le taux d’occupation s’établit à 65,3%, soit 2,5 points de plus qu’en 2009.

Cette reprise est initiée par la clientèle d’affaires, revenue dans les hôtels de luxe. Paris en est le principal moteur, avec un taux d’occupation qui frôle les 80% pour un Revpar en en augmentation de 11,5%.

Une quasi saturation selon Georges Panayotis le président de MKG. « Les voyageurs doivent se loger de plus en plus loin, ce qui pose le problème de la compétitivité parisienne en terme d’organisation de salons ou d’évènements ».

En province, certaines grandes villes récoltent les fruits de leur politique d’aménagement. Ainsi Metz voit son Revpar s’envoler de 12,2% grâce au nouveau centre Pompidou. Sur la côte d’Azur, le Revpar de Nice augmente de 9,9% et Montpellier de 9,6%.

Nos voisins européens ont rebondi plus rapidement grâce aux bonus accordés par les gouvernements sur la TVA. En Angleterre par exemple, ces aides de l’état, couplées à une dévaluation de la Livre Sterling ont engendré une hausse de 10,4% du Revpar.

Cette situation révèle le manque de dynamisme en matière d’investissement dans le secteur hôtelier français. Notre pays compte en effet 660 000 chambres, dont la moitié appartient à des hôtels indépendants. Un grand nombre d'entre eux peinent à rénover leurs équipements.

« Nous manquons d’investisseurs en France» se désole Georges Panayotis. « Nous devrions avoir au moins 1 million de chambres pour être au même niveau que nos voisins Italiens et Espagnols ».

Le directeur de MKG plaide ainsi pour une politique touristique qui serait soutenue par les autorités. D’autant plus que la reprise va se poursuivre en 2011. MKG prévoit en effet un retour de la demande pour la clientèle loisir, ainsi qu’une hausse du Revpar entre 6.5 et 8.5% en France.

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