La modification d'un énoncé sur le site du Ministère des Affaires Etrangères en France et la décision du Gouvernement tunisien de mettre fin au couvre-feu ne se prennent pas sur un simple claquement de doigts.

Elles demandent une concertation et un travail commun aux deux gouvernements. Mehdi Houas semble vouloir prendre les choses à bras-le-corps.

« Il est là pour travailler vite et bien. Il sait la mission qui l'attend durant les six mois qui viennent. Il connaît les priorités. Après ce qui vient de se passer, au-delà d'une relance dans l'urgence, il faudra poser les jalons d'une bonne politique touristique.

Il est optimiste . Nous nous sommes présentés. Nous ne nous connaissions pas. Il nous a beaucoup questionné. Il a accepté de quitter sa famille et son entreprise en France pour aider la Tunisie dans sa transition à la démocratie. » explique depuis Monastir Tahar Saihi, le président des agences de voyages de Tunisie présent à cette réunion du lundi 31 janvier.

Puis il ajoute : « Le ministre œuvre pour mettre fin au couvre-feu d'ici la fin de la semaine ».

Mehdi Houas multiplierait donc les actions auprès de ses collègues du gouvernement d'union nationale.

Il se serait par ailleurs rapproché du Quai d'Orsay à Paris et de l'Ambassade de France à Tunis avec l'objectif de travailler en parallèle avec les services français, notamment sur les recommandations énoncées dans la rubrique « Conseils aux Voyageurs ».

Retrouver les conditions d' une reprise du trafic touristique tout en donnant aux tour-opérateurs le temps de se préparer et de s'organiser pourraient donc bien être une affaire de quelques jours...

« En France tout le monde attend la levée du couvre-feu » souligne à Paris Amel Hachani directrice de l'Office de Tourisme de Tunisie. En l'attendant, elle prépare la relance avec les opérateurs programmant son pays.

« Les Français étaient les derniers à partir. Ils seront les premiers à revenir. En coordination directe avec Tunis nous travaillons sur la relance et préparons des actions de marketing et de communication.

Nous le faisons avec l'ensemble de nos partenaires, institutionnels, réseaux de distributions et opérateurs de tourisme, du plus petit aux plus importants. Les partenaires sont prêts à investir pour mettre des avions, à l'instar de Marmara, et organiser des séjours pour sensibiliser les professionnels et les médias ».

La campagne de communication prévue en mars prochain sera développée avec un message renouvelé.

« Nous la retravaillons » reconnaît Amel Hachani qui conclut : « Pour la France, la Tunisie sera plus que jamais le pays accueillant, proche et ami ».

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