Entre mi-avril et début septembre, deux avions de Ryanair seront installés sur l'aéroport de Marseille Provence.

Ils permettront d'opérer non plus 13 mais 24 lignes hebdomadaires et de transporter 500 000 passagers supplémentaires durant la période estivale.

Ryanair rouvre t-elle une base à Marseille ?

Oui, car le modèle social qui exclut tout paiement de taxes et cotisation en France ne bouge pas d'un iota: immatriculations des appareils, contrats de travail, cotisations sociales des équipages étrangers ne sortiront pas d'Irlande.

Seule nuance apportée au modèle économique, son caractère "temporaire" qui autoriserait dès lors sa viabilité légale sur le territoire français, selon Michael O'Leary.

Le patron de Ryanair ne doute pas, cependant, que "les syndicats et Air France feront pression pour modifier le décret et nous empêcher de fonctionner. Car tout est possible en France".

Y compris de respecter à mi-temps l'esprit d'une loi qui dispose que toute activité qui s'y déroule engendre des prélèvements sociaux.

Pour éviter les difficultés procédurales et médiatiques auxquelles il s'attend visiblement, Ryanair a déjà annoncé qu'aucun pilote français ne participerait à la mise en place de son programme estival sur MP2, ni qu'aucun accord n'avait été signé avec la chambre de commerce ou l'aéroport pour la bonne fin de son exécution.

Le départ de Ryanair de la base de Marseille-Provence en janvier dernier s'était soldée par le licenciement, selon la compagnie, de 20% des personnels navigants commerciaux et de 2 pilotes sur 40.

Son retour avec deux appareils, doit lui permettre de reconquérir 500 000 passagers et de terminer l'année 2011 en retrouvant 75% de son trafic atteint l'année dernière (1,5 millions de pax en 2010).

Si l'on ajoute à cette perte considérable de trafic le surcoût engendré par l'installation et l'exploitation de cette base "temporaire", soit 20 à 30 % selon la compagnie, on peut se demander si le paiement en France d'emplois, d'activités et de cotisations n'aurait pas été une meilleure affaire sur le plan économique. Mais l'essentiel n'est peut-être pas là.

Les 11 nouvelles lignes sont : Agadir, Brest, Eindhoven, Fez, Gothenburg, Lille, Marrakech, Nador, Nantes, Palerme et Tanger (inchangé par rapport à 2010).

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