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Comment vendre l’artisanat tunisien ?

Publié le vendredi 30 mars 2007 lu 1832 fois

D’aucuns savent que l’artisanat tunisien a énormément du mal à se vendre. En dehors d’un circuit qui reste limité et sans aucun plus à ce secteur, les produits artisanaux tunisiens n’accèdent toujours pas à la grande consommation. Pourtant, ce ne devrait pas être le cas. Afin de donner un coup de pouce à cette production, l’administration de tutelle a commencé à mieux croire dans le salon de la création.

A sa 24ème édition, ce salon a misé sur la commercialisation et la diffusion de l’artisanat tunisien. Et ce du moins à l’échelle nationale. Pour ce réaliser, une visite du salon a été organisée en faveur des représentants de la grande distribution sur Tunis.

En effet, les super et hypermarchés sont désormais la cible de ce secteur afin d’atterrir chez les consommateurs tunisiens à des prix relativement intéressants. Pour commencer, la tutelle a résolu avec les artisans et les créateurs le problème du code à barres qui permet à ces surfaces d’écouler ces produits.

Ont pris part à cette visite du salon les principales grandes distributions à savoir Géant et Carrefour. Du côté de Géant, le message essentiel véhiculé s’articule autour d’un objectif majeur, la promotion du produit local en l’occurrence. Qu’il soit industriel ou artisanal, l’enseigne se doit de donner la meilleure présentation possible à ce produit afin qu’il trouve marché auprès du consommateur. Chez Carrefour, on essaie également d’orienter les clients vers ce produit. Un travail se fait à ce titre en amont. Ainsi, on demande aux artisans des prix conseillés. Ce qui permet ensuite d’appliquer des marges allant de 0 à 1%. Toutefois, l’effort doit continuer. Car l’artisanat tunisien a besoin d’un grand travail de longue haleine à même de lui permettre un meilleur accès aux Tunisiens mais aussi à l’extérieur du pays.

Ce qui est important par ailleurs, c’est de savoir sur quel pied danser. Il n’est plus possible aujourd’hui de prôner l’ouverture à la création et l’approche moderne en terme de produit sans assumer en bonne et due forme ce choix. L’administration est appelée à cet effet à être conséquente dans ses orientations.

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