La SNCF et les Chemins de Fer Fédéraux suisses (CFF) ont signé hier un partenariat stratégique pour les 12 ans à venir afin de renforcer le commercial et l’opérationnel du TGV Lyria, leur filiale commune.

Lancée voici 20 ans, le train franco-suisse a transporté 4 millions de voyageurs en 2010, dont 2,3 millions sur le seul trafic international.

Un succès commercial qui lui permet d’afficher 17% de croissance et 260M€ de chiffre d’affaires sur son dernier exercice.

Après l’ouverture, le 12 décembre dernier, de la ligne du Haut Bugey qui lui a permis de mettre Genève à 3h05 de Paris, et l’inauguration d’un nouveau service haut de gamme, l’offre LyriaPremière, fin 2010, le train franco-suisse a augmenté ses fréquences en passant de 7 à 9 rotations entre les centres ville parisien et genevois.

Avec la mise en service du LGV Rhin Rhône, en décembre 2011, il prévoit également des trajets plus courts de 24 à 33 minutes et 6 relations au lieu de 5, entre Paris d’un côté, Bâle et Zurich de l’autre.

Ce déploiement en préfigurent d’autres peut-être encore plus spectaculaires.

D’ici 2015, autrement dit demain, les infrastructures TGV en cours de réalisation mettront Stuttgart, Milan, Lyon, Munich et Paris dans un rayon de 4 heures, et Barcelone, Vienne, Hambourg, Rome ou Nice à 8 heures les unes des autres.

Avec la libéralisation du transport ferroviaire européen, et l’émergence à court terme de sérieux concurrents, il était donc temps, pour la SNCF comme pour les CFF, de soutenir plus solidement le développement d’une filiale qui, d’après les dernières enquêtes de terrain, compte 89% de clients « satisfaits » ou « très satisfaits ».

Un résultat que souligne habillement Guillaume Pepy, le président de la SNCF : « Avec une telle satisfaction client, c’est assez paradoxale de constater la faible notoriété qui entoure la marque Lyria en dehors de son marché de référence. »

On peut donc s’attendre rapidement à un effort de communication autour du train franco-suisse.

« D’ici 2012, le Lyria recevra surtout 19 nouvelles rames, » explique Andréas Meyer, le directeur général des CFF, « Prises sur le parc du TGV Est, elles vont nous permettre d’augmenter les capacités et de concurrencer plus efficacement les autres modes de transport, notamment l’avion. »

« Le Lyria détient 52% de part de marché entre Paris et Genève et nous en voulons au moins 65%, et si possible, en augmentant encore la vitesse. » précise Guillaume Pepy, le Président de la SNCF.

« Pour y parvenir, nous allons lui donner plus d’autonomie commerciale et opérationnelle et l’aider à renforcer encore la qualité de son service. »

Plus vite, et plus confortablement… ce sont les clés de la bataille du rail de demain.

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