Décidément, Que choisir doit avoir les oreilles qui sifflent en ce moment.

Après Richard Vainopoulos et son désormais célèbre « adressez-vous à l’État », c’est au tour de Jean-François Rial de monter au front, avec sa vigueur coutumière :

« C’est du poujadisme insupportable, s’exclame-t-il en insistant sur le côté public de sa déclaration, « Entretenir le client dans un assistanat qui n’existe pas dans la vie !

Mais on prend les gens pour des débiles mentaux. C’est de l’escroquerie mentale. »

Le patron de Voyageurs du Monde est surtout scandalisé par l’incitation générale à l’irresponsabilité. Pour lui, c’est d’abord une question de morale.

« C’est pour ça que l’idée de Richard Vainopoulos m’arrête un peu. Attaquer l’État ? Mais pourquoi ? Il y a des moments où l’on doit se prendre en charge, s’assumer…

Pourquoi faudrait-il toujours trouver quelqu’un pour assumer ses responsabilités ? C’est incroyable, dans une copropriété, partout, tout le temps, c’est toujours aux « autres » de payer ! »

Et si la future directive européenne revient sur la notion de « force majeure », « ce qui n’arrivera pas, j’en suis persuadé, » c’est simple, Jean-François Rials ne l’appliquerait pas en expliquant pourquoi à ses clients.

« Lors des récents événements, 97% de nos clients ont accepté le report ; 2 % ont annulé en acceptant sur nos explications de payer nos frais et le travail de nos équipes ; et 1%, pour des raisons absolument particulières, comme un anniversaire de mariage, un handicap, ont été remboursés selon leur demande. »

Et pourtant, en donnant les résultats de son groupe, Jean-François Rial affichait son sourire habituel. Voyageur du monde va bien.

Ses résas 2011 atteignent déjà 62% du CA 2010 et il prévoit une croissance supérieure à 5 %. Sa fermeté doit plaire… Il faut croire.

« Et d’abord que représentent-ils, les gens de Que choisir ? Encore moins que nos syndicats… »

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