L’impact financier du volcan islandais pour Allianz Global Assistance (Mondial Assistance) n’est toujours pas connu définitivement. Remi Grenier, son président avance les chiffres de 7,5 millions d’euros brut de réassurance et 3,5 millions net de réassurance.

Mais l’imbroglio juridique britannique qui ferait passer l’irruption volcanique comme un phénomène météo pourrait rajouter un million d’euros supplémentaire au coût final.

L’événement d’avril 2010 n’a pourtant pas empêché le secteur voyage de l’assureur d’afficher une croissance à deux chiffres sur les résultats de 2010. Avec un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros, l’assurance et assistance voyages réalise 46% du chiffre d’affaires global d’Allianz à 1,89 milliard d’euros.

Pour la France qui a réalisé 21% du CA total avec 404 millions d’euros, le voyage pèse pour un quart de l’activité totale, soit deux fois moins que la moyenne générale de 46%. Cette proportion de l’assurance/assistance voyage en France reste stable depuis plusieurs exercices.

L’assurance voyage est ainsi devenu le premier métier d’Allianz devant l’automobile et les services à la personne avec une progression de 10,9%. Pour autant, le voyage devrait marquer le pas ces prochaines années face à la hausse attendue du secteur des services de proximité et du secteur financier.

En 2010, Allianz a signé un contrat avec American Express ainsi qu’un autre émetteur de cartes.

Au total, Remi Grenier table sur un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros en 2015 et un bénéfice courant de 200 millions grâce à l’expansion des zones Asie/Pacifique et Amériques.

Ce qui devrait permettre d’atteindre un équilibre des revenus entre ces trois zones. Aujourd’hui, la zone EMEA réalise 64% des revenus pour 13% à l’Asie/Pacifique et 22% aux Amériques.

En attendant, l’année 2011 est agitée. L’assurance voyage subit aussi les aléas du printemps arabe avec un recul des destinations Egypte et Tunisie. Remi Grenier s’attend aussi à un recul des réservations Maroc même si aucune des victimes de l’attentat de Marrakech n’étaient assurées par Allianz.

Quant à la catastrophe japonaise, les annulations de voyages se montent à trois millions d‘euros pour l‘assureur.

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