Ce 5 étoiles (385 chambres, 27 suites, 400 salariés) est l’un des emblèmes de la Croisette, aux côtés du Carlton et du Majestic.

Sa taille et son emplacement en font une cible évidente pour les spéculateurs immobiliers.

On évalue sa valeur sur le marché immobilier résidentiel à près de 700 ME. Autant dire une somme qui fait peut-être rêver son propriétaire actuel, le fonds d’investissement américain Starwood Capital, qui voit dans le palace une simple valeur "pierre".

Depuis le 24 avril, la clause obligeant le propriétaire à maintenir le bâtiment en activité hôtelière est tombée.

Ce ne serait pas la première fois qu’un palace serait transformé en simple opération immobilière, d’autant que le mètre carré sur la Croisette peut allègrement atteindre 20 à 30.000 euros.

Dans le passé, deux établissements prestigieux sur la Croisette ont disparu de cette façon comme le "Relais de la reine" et le "Miramar".

Ailleurs sur la Côte d'Azur, d’autres établissements emblématiques ont également disparu comme le "Palais Maeterlinck" (4 étoiles) à Nice, transformé en appartements de luxe.

La ville de Cannes a déjà fait savoir son opposition de principe à la transformation du Martinez.

Le futur PLU oblige de conserver l’activité hôtelière dans la cité des festivals, dans le cadre du développement de son tourisme d’affaires et notamment des nombreuses manifestations professionnelles qui se déroulent toute l’année.

Il s'agit là d'un besoin absolu de conserver un potentiel de chambres, au risque de voir à terme des manifestations comme le Mipim, le Mapic, le Taxe Free voire le festival du Film quitter la ville, faute d’une offre hôtelière adaptée.

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