Le groupe est à nouveau dans le vert après deux exercices difficiles. Le résultat d’exploitation s’établit à 122 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 23,6 milliards d’euros, en progression de 12,5%.

Le résultat net part du groupe à 613 millions d’euros intègre les 193 millions récupérés au moment de l’introduction en bourse d’Amadeus.

A noter que les 15% détenus par Air France/KLM dans Amadeus rajoute une valeur d’un milliard d’euros dans les comptes.

Le redressement est dû à la très forte reprise de l’activité cargo dont le chiffre d’affaires progresse de 30% à 3,16 milliards d‘euros. Son résultat d’exploitation est positif à 69 millions.

L’activité passages progresse de 11,3% et enregistre un chiffre d’affaires de 18,10 milliards mais le résultat d’exploitation quoiqu’en nette amélioration reste négatif à -44 millions.

Le chiffre d'affaires long courrier progresse de 17,5% et celui du moyen courrier de 2,1%. Le groupe constate d’ailleurs une progression des recettes haute contribution sur le long courrier de 17%.

Ce sont les lignes Asie et Amériques qui tirent les recettes avec une progression de 17,6% sur l’Asie et de 14,6% sur les Amériques.

A noter que sur le domestique, Air France a réduit sa capacité de 4,2% mais le taux de PKT baisse néanmoins de 1,4%. Pour autant, la recette progresse de 2,5%.

Les activités diverses du groupe dont le chiffre d’affaires s’élève à 1,32 milliard est en stagnation mais son résultat d’exploitation en baisse de 34% s’affiche à -46 millions.

Parmi ces activités, le groupe place la filiale hollandaise Martinair, le catering de KLM mais surtout Transavia France et Hollande qui pèsent pour les 2/3 de ce résultat négatif.

La couverture pétrole se traduit à nouveau par un résultat négatif à - 164 millions d’euros. Au global, le poste carburant a pesé 5,7 milliards d’euros à + 21 %. Sur 2011, 60% des besoins en carburant sont couverts.

Sur l’exercice en cours qui ne durera que neuf mois puisque le groupe a décidé de repasser en année calendaire, l’objectif est de réduire le niveau d’endettement. D’un ratio de 0,85% sur fonds propres, le groupe veut atteindre 0,50%.

Mais surtout, Air France travaille sur le projet bases de province qui lui permettrait de reprendre du terrain face au low cost. Avec une offre démultipliée et des gains de productivité importants.

Même si les accords avec plusieurs catégories de personnel et notamment les pilotes et PNC restent à décrocher, Pierre-Henri Gourgeon confirme l’ouverture de la première base à Marseille en octobre prochain tandis que celles de Bordeaux, Toulouse et Nice seront opérationnelles en 2012. « Toute l’entreprise se mobilise pour essayer quelque chose de différent », explique-t-il.

Quant au mandat du président actuel, il devrait être renouvelé sans grande surprise lors de l’assemblée générale de juillet prochain.

Reste à savoir qui le secondera. Dans les faits, Bruno Matheu, le directeur général réseau occupe déjà cette fonction mais, comme le rapporte la Tribune, le nom de Thierry Antinori, ex-n°2 du groupe Lufthansa est également cité…

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